Après l’ascension pédestre du Toubkal au Maroc (4167m) sous la houlette de notre Michel-météo, nous nous sommes lancés dans le BCMF des Cévennes et des Gorges du Tarn : 5000m de dénivelé et 225 km. Que du bonheur, dépaysant, sauvage, tranquille, difficile, grisant, avec une météo idéale,…
Nous avons eu la semaine pour nous reprendre et… zou ! nous voilà repartis pour le raid des Copains à Ambert. Damien qui l’an dernier avait eu un temps exécrable, nous avait alors averti: «L’an prochain vous aurez beau temps, c’est une année sur deux ». Et effectivement, encore un weekeend idéal. Une très belle organisation, bien rodée, des ravitos copieux et rapprochés qui nous faisaient dire que nous passions notre temps à manger. Quel beau pays, l’Auvergne, avec ses petits villages tranquilles, bien restaurés qui auraient mérités qu’on s’y attarde un peu plus. Nous étions 12 du groupe Squadra, dont notre ami et cador, Yves venu de sa lointaine Bretagne pour l’occasion, sur ces magnifiques routes du Puy de Dôme. Une belle entente, des moments de partage et de rigolade mais aussi d’efforts car là aussi nous avions du dénivelé à avaler. Près de 10 000mètres et 500km sur 3 jours avec un morceau de choix, l’ascension du Puy de Dôme : 12% sur 4,5 km avec un petite reprise, sur… 50m, à mi-parcours à 9,5%. Nous sommes montés à la fraîche, heureusement ! Les sourires à l’arrivée en disent long sur la fierté de chacun. La descente était groupée, encadrée et c’est sans encombre que tout le monde est arrivé en bas.
Pour ma part, je n’ai pas pu remplir tout le contrat de départ. J’ai dû zapper le Chansert et le Béal car un indésirable s’est invité sur le parcours : le Covid. J’ai été arrêtée net après St Bonnet le Courreau. J’ai monté péniblement les Supeyres. Au bas de Job, le sourire revenait en apercevant le panneau « Ambert 6km ». Hervé m’a porté mon sac à la voiture, j’en étais incapable, il pesait une tonne. je ne pensais qu’à une chose : dormir. Et entre lundi et mardi, ça a été ma principale occupation. Mais, il semblerait qu’avec Gilles nous refassions surface. Il y a bien longtemps que nous n’avions pas été malades comme ça : tousser, moucher extrême fatigue pour moi, des courbatures partout en plus pour Gilles. Une vraie galère ! Mais c’est derrière nous ! Ouf !
Je ne regrette qu’une chose sur nos 2 raids vélo, la précipitation. En effet, nous n’avions pas le temps de profiter des charmes des petits villages, de visiter, de parler avec les habitants qui ne demandaient que ça. Il fallait aller vite, arriver vite…pourquoi faire ? Attendre, se reposer ? En allant moins vite, nous aurions plus profité de notre temps sans être trop fatigués. Mais ça… c’est ma façon de concevoir ces belles et longues sorties.