77h 28′ , mission accomplie pour nos 6 squadristes (disons 5 + 1 Nicolas ) partis en catégorie 80h et aussi pour Raymond 81h 26 parti lui en catégorie 90h. On peut dire que c’est du 100% de réussite, Bravoooo……. Vraiment dommage pour Bernard, non partant à la dernière minute à cause d’un dos récalcitrant !
Quelques réflexions sur le Paris-Brest : Le choix de partir seul comme Raymond offre certains avantages, celui de garder en permanence la maitrise de son allure et surtout celui de perdre un minimum de temps dans les points de contrôle où il est plus facile par exemple de caser pour dormir un cyclo solitaire qu’un groupe de 6. De même, dans un groupe, il faut toujours attendre au moment de repartir celui qui a oublié de remplir son bidon, celui qui a oublié d’aller pisser, celui qui décide à la dernière minute de mettre la petite laine qui évidemment est carrément au fond du sac et zut, pas dans cette poche…. Par contre, pour rouler seul, il faut un mental hors norme dont n’est pas pourvu chaque cyclo. 1220km, c’est très très long et pas question de compter sur les encouragements ou le soutien des copains dans les inévitables moments de « moins bien ». Raymond, en finissant les 300 derniers km de ce Paris-Brest à la même allure que le groupe de 6 a remarquablement géré son rythme et son temps de 81h 26 en témoigne. C’est bien sûr autrement plus sécurisant de partir dans un groupe, surtout pour les novices, cette année, Serge et JJ . Partir avec des cyclos expérimentés qui l’ont déjà fait, Gilles 3, Joelle 2, Damien1, Nicolas 1, est incontestablement un plus, disons un atout pour réussir. Après Mortagne où commence véritablement le Paris-Brest, vous bénéficiez surtout à l’aller à Brest au mieux de la dynamique du groupe. C’est moins évident sur le retour. La fatigue accumulée, les moments de moins bien des uns et des autres qui ne coincident pas toujours, les problèmes physiques qui apparaissent ,tendinites, chevilles, genoux, dos, cervicales, tout cela ralentit forcément énormément l’avancée du groupe et peut même aller jusqu’à créer des tensions. Perso, même si je pense qu’il vaut mieux se scinder en 2 voire 3 pour terminer, suivant la forme des uns et des autres, il est évident que c’est rassurant pour les plus en difficulté de voir le groupe rester uni et solidaire. Le sommeil est certainement un des points les plus délicats. Il y a 4 ans, sauf le Marco du BT, nous n’avions pas dormi une minute à Brest, et guère plus à Fougères ce qui m’avait mis en souffrance pour finir. Cette année, nos squadristes avaient trouvé la solution de micro siestes au hasard de la route à l’ombre dans l’herbe verte. C’était très efficace, mais possible que parce que le temps était de la partie . Si vous avez un temps froid ou humide, il ne saurait en être question.
Pour reprendre le souhait du président Gilles, j’espère moi aussi de tout coeur que des squadristes reprendront le flambeau en 2027. Depuis les années 80, où le regretté Charly Paire avait été le premier du club à participer à un Paris-Brest en formule audax ce qui n’est pas tout à fait pareil, c’est vrai, il n’y a pas eu d’édition de Paris-Brest sans squadriste au départ et encore mieux à l’arrivée. Peu de clubs peuvent en dire autant, pas dans la loire en tout cas, peut être même pas dans le lyonnais.C’est pourquoi aussi, il me semble aussi très important que le club continue d’organiser des BRM. D’accord,nos BRM sont difficiles, mais parfaits pour préparer au mieux cette épreuve unique et exigeante qu’est un Paris-Brest. De plus en les organisant à Feurs, on évite de fatigants déplacements et c’est une chance pour les éventuels prochains candidats. Il y a au club encore des cyclos qui ne l’ont pas mis à leur palmarès. Ils ont les jambes pour le faire, pas encore la tête mais ça viendra petit à petit….